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Jeudi 18 Novembre 2010 - Lu 1 fois
Catégories : Charente-Maritime
Noyé sous près d'un mètre d'eau trois jours durant au lendemain de Xynthia, la menuiserie de Yoan de la Llave Ferreres est désormais au bord du dépôt de bilan. L'appel à l'aide de ce jeune artisan de 32 ans sera examiné aujourd'hui par une commission au Conseil régional.
Yoan de la LLave Ferreres. Mon entreprise et ses cinq salariés sont en sursis, alors que paradoxalement j'ai du boulot par-dessus la tête, en effet. On parle beaucoup des particuliers qui ont été sinistrés mais beaucoup moins des professionnels. Après Xynthia, la menuiserie a totalement cessé son activité pendant un mois. Pour autant, j'avais décidé de ne pas mettre mes employés au chômage technique. Je tenais absolument à nettoyer la vase et à racheter les machines au plus vite… C'était sans doute une mauvaise idée.
Sauf qu'il manque 40 000 euros entre l'indemnisation et ce que j'ai effectivement perdu. D'une part parce que l'État a prélevé 10 % de franchise sur les 150 000 euros, et d'autre part parce que l'assurance refuse de prendre en compte les dégâts extérieurs. C'est ainsi que des entreprises comme la mienne sont en péril. J'avais quand même planté 200 arbres autour de l'établissement, sans parler des clôtures, des panneaux publicitaires, etc.
Je dois aussi reconnaître que la bonne progression de l'entreprise l'an passé fait que les caisses de cotisations me réclament maintenant 20 000 euros. Bref, je ne suis pas un industriel, et 40 000 euros c'est une somme énorme. L'équivalent de tous nos bénéfices annuels, et donc de toute la trésorerie que nous avons dépensé pour sauver l'affaire.
Oui. Je voulais jouer le jeu en nettoyant l'atelier et les machines pour que ça coûte moins cher à l'assurance, et donc moins cher en cotisation ensuite pour moi. C'était peut-être une connerie. J'aurais dû tout laisser tomber, ils auraient tout remplacé… [...]