Vendredi 14 Octobre 2011
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Jeudi 06 Octobre 2011
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Mercredi 05 Octobre 2011
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Mercredi 29 Septembre 2010 - Lu 15 fois
Catégories : Pyrénées Atlantique
Le secteur du pétrole prospère et celui de la formation l'accompagne. Notamment à Pau. C'est un gisement d'emplois qui continue de monter en production, en Béarn. La filière locale des géosciences, dont l'extraction pétrolière demeure le pivot, comptait pour 4 367 emplois directs en 2008, selon une étude de la Chambre de commerce et d'industrie de Pau-Béarn. Les chiffres n'ont pas été réactualisés depuis. Mais tout laisse à penser que, malgré la crise économique et les restructurations ponctuelles, le secteur progresse, entraînant dans son sillage celui de la formation professionnelle. « Pau est reconnue comme une capitale des géosciences », explique Jean-Claude Christophe, responsable du service à la CCI de Pau-Béarn. « L'ambition, c'est maintenant d'en faire aussi une capitale de la formation. La filière est déjà très importante. En 2008, il y a eu 58 000 journées de formation de stagiaires sur le créneau des géosciences, sur l'agglomération paloise. Ça correspond à environ 1 400 personnes formées. C'est considérable ! » Un marché que se partage une demi-douzaine de structures locales, comme Schlumberger, l'Université de Pau (une centaine d'étudiants sont en master), Drilnet, Well Staff ou encore l'IFP Training, la branche formation de l'Institut français du pétrole implanté de longue date à Pau. IFP training qui a grossi ses effectifs (17 salariés) de 40 % et son chiffre de 50 % en quatre ans sous l'impulsion, essentiellement, de l'international. « La demande est forte », explique Dominique Barthe. Non seulement les majors ont tendance à externaliser davantage la formation qu'elles assuraient en interne. Mais les états d'Afrique ou d'Amérique du Sud cherchent à s'affranchir des services des grandes sociétés internationales, en gérant eux-mêmes les opérations de production et de raffinage. Leurs compagnies nationales ont donc de gros besoins de formation. Conséquence, « Total reste un gros client, mais on travaille désormais avec la compagnie du Venezuela, de l'Algérie, de l'Arabie Saoudite… C'est l'international qui tire le marché vers le haut. » Une technicité accrue À cela s'ajoute un contexte mondial favorable. D'une part, il faut aller chercher le pétrole de plus en plus en profondeur, que ce soit sur terre ou en mer. Il faut donc du matériel toujours plus sophistiqué, et des salariés capables de les utiliser. D'autre part, l'opinion publique et donc, les états, acceptent de moins en moins les atteintes à l'environnement. Dans les deux cas, et même si la marée noire qui vient de frapper le golf du Mexique montre qu'une catastrophe (liée ou non à une erreur humaine) reste toujours possible, la formation apporte des réponses. Geoskill 2010 démarre Les nouveaux enjeux de la formation, c'est l'un des thèmes forts du colloque Geoskill 2010 qui réunit à compter d'aujourd'hui, à Pau, 150 participants (géologues, géophysiciens, ingénieurs, formateurs, universitaires…) venus d'une vingtaine de pays dont l'Inde, la Libye, le Nigeria, l'Espagne et les États-Unis. La première édition, voilà deux ans, avait été exclusivement française. Celle-ci, organisée par le Club géosciences local, la CCI de Pau-Béarn et Hélioparc, en partenariat avec l'Association of geoscientists and engineers, situe bien la volonté béarnaise de placer Pau en capitale internationale des géosciences. Durant trois jours, il sera ainsi non seulement question de pétrole, mais aussi de captage du CO2 (gaz carbonique) dans les entrailles de la terre et de géothermie industrielle (forage d'eau chaude en profondeur). Des domaines dans lesquels le Béarn se distingue ou va le faire, par des expérimentations innovantes. De nouveaux gisements d'emploi potentiels. À trois ans de l'arrêt annoncé de l'exploitation du gisement gazier de Lacq, ce n'est pas neutre. - alain babaud