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Les paradoxes du boom de l'emploi dans l'informatique (L'Expansion)

Mercredi 26 Janvier 2011 - Lu 13 fois
Catégories : Actus de l'emploi

Emploi : qui recrute des ingénieurs informatique ? Passé le trou d'air de la crise, le secteur informatique semble avoir retrouvé sa vigueur. L'emploi a redémarré dès 2010 à en croire le baromètre de l'Apec: en novembre, l'informatique représentait 29% des offres publiées par l'organisme, soit 96 612 sur un an. "La situation est très favorable dans l'informatique : neuf entreprises sur dix ont recruté au troisième trimestre 2010, contre huit sur dix au troisième trimestre 2009", détaillait l'Apec dans sa note de conjoncture du quatrième trimestre.

Les raisons de cette santé ? "L'explosion des start-ups mais aussi la digitalisation de tous les secteurs via des intranets ou des portails web, explique Vincent Klingbeil, directeur commercial du cabinet de recrutement SBP. Les levées de fonds sont reparties avec la reprise d'une forte activité sur Internet depuis deux ou trois ans." Et avec le regain ressurgit le spectre d'une pénurie de main-d'oeuvre. "On a clairement plus de demandes de clients que de candidats à leur proposer", estime Vincent Klingbeil qui constate une "pénurie de bons profils, des niveaux de plus en plus pointus", par exemple des développeurs PHP.

"Nous estimons à 35 000 les recrutements prévus par le secteur en 2011 et je pense même que ce chiffre est sous-évalué" : pour Philippe Tavernier, président de la commission emploi de Syntec numérique, la chambre professionnelle de l'ingéniérie informatique, des milliers de postes cherchent preneurs, notamment des consultants et des spécialistes de la sécurité et de l'architecture des réseaux. Une carence qui aurait aussi "des incidences vertueuses". "Cela peut pousser les entreprises à promouvoir et à former les bons profils en interne, ou tirer les salaires vers le haut", estime Philippe Tavernier, même si "l'externalisation vers l'Inde, la Roumanie ou les pays du Maghreb les font aussi baisser."

Mais tous ne sont pas de cet avis. L'association des informaticiens Munci rappelle que la profession comptait fin octobre autour de 33 400 demandeurs d'emploi. "On ne peut certainement pas parler d'une pénurie d'informaticiens, tranche son président, Régis Granarolo. Depuis les années 1999 à 2001, le secteur a toujours été au-dessus du marché de plein emploi avec autour de 6% de chômage. On l'a approché à l'été 2008 mais un an plus tard, le nombre de chômeurs a doublé sous l'effet de la crise."

Comment expliquer alors un tel décallage entre le ressenti des recruteurs et le fait que tant de candidats à l'embauche restent sur le carreau? D'abord parce que les employeurs "cherchent le mouton à cinq pattes", affirme Régis Granarolo. Autrement dit des profils aux spécialités rares et aux revendications salariales modérées, plutôt jeunes et franciliens. Avec un niveau d'âge moyen autour de 35 ans, le secteur informatique exclut les seniors qui représentent autour de 14% seulement des effectifs, contre 24% pour l'ensemble des métiers selon les chiffres 2010 de la Dares.

"Quand on cherche un profil très calibré rapidement, on rencontre forcément des difficultés de recrutement qui ne concernent que quelques postes et profils, mais que les managers ont tendance à généraliser dans les enquêtes sur les besoins en main d'oeuvre de Pôle emploi ", explique Régis Granarolo, en pointant du doigt les SSII, ces prestataires de services informatiques, plus pressées et exigeantes que les grandes entreprises. Elles sont aussi plus soumises aux aléas de la conjoncture. "On est dans un marché de stop and go et dans les périodes de sortie de crise tout le monde se remet à chercher les mêmes profils", analyse t-il.

S'y ajoute un écart sensible entre le nombre d'offres et les recrutements effectifs, qui a éveillé la curiosité de l'Apec. "La majorité des offres est en réalité utilisée à d'autres fins [que le [...]

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