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Un RSA jeunes plutôt poussif

Mercredi 05 Janvier 2011 - Lu 23 fois
Catégories : Gironde

Qui l'eût cru ? L'ouverture du Revenu de solidarité active aux jeunes de 18 ans à 25 ans le 1er septembre dernier n'a pas débouché, en Gironde comme ailleurs, sur un raz de marée de demandes comme on aurait pu l'imaginer. Pourtant, une des critiques les plus fréquentes sur le revenu minimum d'insertion (RMI), ancêtre du RSA de 1988 à 2009, était justement qu'il n'était pas accessible aux jeunes où les « précaires » sont pourtant nombreux.

À la Caisse d'allocations familiales, qui gère le RSA, on ne manque pas d'explications au phénomène : « Nous avons actuellement en tête trois hypothèses, explique Pierre-Yves Pacifico, le directeur adjoint ; la première, c'est que pour certains, les formalités sont compliquées ; la deuxième, c'est que d'autres ne connaissent pas cette prestation nouvelle ; la troisième, c'est qu'un certain nombre de jeunes se sentiraient stigmatisés s'ils recevaient le RSA. Nous avons recruté une étudiante de l'IEP qui est en train de vérifier ces hypothèses (1). »

Il est probable que la principale explication de cette timide « montée en charge » du RSA jeunes en Gironde réside dans les conditions très restrictives d'accès. Il faut en effet pouvoir justifier de deux ans d'activité à équivalent temps plein au cours des trois dernières années, soit de 3 214 heures. Il est aussi tenu compte des périodes de chômage dans la limite de six mois.

Car à la différence du RSA « socle » qui a succédé au RMI et constitue une allocation de solidarité financée par le Conseil général, le RSA jeunes se confond avec le volet « activités » ou « chapeau » payé par l'Etat, lequel constitue un complément de ressources pour les très petits salaires. L'ancien haut-commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch avait eu en effet l'idée de cette prestation pour ne pas pénaliser les personnes au travail relativement aux chômeurs.

En Gironde, le RSA « socle » est perçu par 30 000 allocataires contre 10 000 seulement pour le RSA « chapeau » : « C'est plus lent que prévu » reconnaît Pierre-Yves Pacifico au sujet de cette deuxième prestation, la vraie nouveauté du système. Le directeur adjoint de la CAF rappelle toutefois que le RMI avait mis cinq ans avant d'entrer dans les mœurs. Il suppose donc qu'il en ira de même pour le RSA jeunes : « Notre volonté est que tous ceux qui ont la possibilité de toucher ces droits en bénéficient et c'est pourquoi nous voulons aller au-devant d'eux. »

Pour la CAF, l'intérêt est aussi d'estimer avec plus de précision cette tranche d'âge qui échappe partiellement à ses fichiers : « Au 30 novembre, 495 personnes avaient effectué une demande et nous avions ouvert une centaine de droits ; on doit désormais avoir atteint les 600 dossiers mais nous aurons les chiffres plus précis dans le courant janvier pour une véritable mise au clair en mars 2011, pas avant », ajoute Pierre-Yves Pacifico.

Pour poursuivre dans la voie de l'information, la CAF a établi un partenariat expérimental avec la mission locale de Mérignac Technowest, prélude à une extension probable : « Il faut savoir que le versement du RSA implique un accompagnement vers l'emploi et un référent jusqu'à la sortie du dispositif. »

Mais au fait, quel est le profil type du « RSAiste » jeune : « C'est un salarié de la grande distribution, souvent un [...]

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