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Mardi 30 Novembre 2010 - Lu 4 fois
Catégories : Actus de l'emploi
Quand on part de rien, on a rien à perdre. Donc autant prendre son destin en main. L'envie de monter ma boite m'est venue assez rapidement: après mon BTS transport, j'ai trouvé un poste dans une entreprise située à 100 km de chez moi et j'étais à peine payé plus de le smic. Je n'avais pas envie de faire cela toute ma vie et l'idée de créer ma boite me tentait depuis longtemps.
Il faut arrêter de penser qu'on va se réveiller un matin avec une idée miraculeuse. Avoir un projet sérieux résulte d'une longue réflexion. Mon idée de créer des taxis collectifs est née devant un reportage sur Arte sur le transport de personnes âgées. Ca m'a fait penser aux transports collectifs marocains, puis je me suis demandé comme les adapter en France. Une bonne idée, c'est un peu comme une pelote de laine qu'on déroule. Au bout, il y a un projet.
Quand j'ai monté mon entreprise, j'ai été étonné du nombre d'organismes de soutien aux jeunes entrepreneurs. L'Adie et les boutiques de gestions m'ont parrainé, m'ont appris les bases du management, de la gestion, m'ont donné des conseils juridiques... Et ce qui m'a manqué, notamment le fond d'investissement, je l'ai créé avec les Business Angel des Cités!
Il faut savoir bien s'entourer et accepter de se dire que lorsqu'on commence on ne sait pas grand chose. Il ne faut pas partir bille en tête mais accepter de s'ouvrir et d'écouter les conseils des gens plus expérimentés.
Fais de ton banquier un pote: tu n'as pas le choix!
Aujourd'hui, je peux dire que mes banquiers sont mes potes dans le sens où je comprends leurs problématiques. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Lorsque j'ai monté mon projet, ils m'ont tous ri au nez et personne ne m'a fait confiance. Mais j'ai évolué: j'ai appris leur logique, leurs impératifs mais également comment leur proposer un dossier. Etre pote, c'est comprendre les impératifs de chacun.
On n'arrive à rien tout seul! Il faut avoir suffisamment de modestie pour accepter ou aller chercher de l'aide. Moi, j'ai eu deux mentors: lors de la création des taxis collectifs, Victor, un chef d'entreprise m'a épaulé puis lorsque j'ai voulu consolider ma boite, j'ai cherché à rencontrer Claude Bébéar. Il m'a aidé à structurer mon service de ressources humaines et m'a transmis son expérience. Je n'en serais pas où j'en suis sans ces deux maîtres Jedi!
Si dans les statistiques, les entrepreneurs ayant, comme moi, un bac 2 sont ceux qui s'en sortent mieux, je crois qu'il est indispensable de se former au fur et à mesure que son entreprise évolue car on est confronté à des problématiques différentes. Lorsqu'on commence, il faut savoir tout faire: management, compta, gestion... Puis quand ça commence à marcher, il faut apprendre à faire un contrat de travail, une convention collective, connaître les notions de droit... Aujourd'hui encore je continue d'apprendre. Je suis des cours cette année à l'Institut d'études de l'entreprise après avoir suivi des formations à HEC et l'ESSEC.
Quand j'ai commencé, je connaissais personne, je n'avais pas de contacts, [...]