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À Feurs, deux ouvriers entre la vie et la mort : les familles accusent l'entreprise

Lundi 04 Octobre 2010 - Lu 28 fois
Catégories : Loire

Valdi, à Feurs, est spécialisé dans le recyclage des piles usagées. Les ouvriers manipulent du métal en fusion / Archive Stéphane Guiochon

Le pronostic vital des médecins est engagé pour deux salariés de Valdi brûlés par du métal en fusion. Leurs épouses dénoncent les conditions de travail

C'est par un communiqué de quelques lignes, pour le moins laconique, que la direction du groupe Valdi, a annoncé samedi matin que deux de ses salariés du site de Feurs « ont été blessés par des projections de laitier (1) » (nos éditions d'hier).

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, à 2 h 15 du matin, lors d'une opération de retournement de bac. Une réaction s'est alors produite, « entraînant des projections de matières incandescentes ». Celles-ci ont atteint deux salariés en charge des manipulations. Ces personnes ont été blessées par brûlures. Un collègue présent a prévenu immédiatement les services de secours. Les gendarmes, les pompiers et le SMUR sont intervenus rapidement pour prendre en charge les blessés et les évacuer vers le CHU de Feurs. « La situation d'urgence a été gérée avec réactivité et organisation. Il n'y a pas eu de conséquence sur l'environnement », dit le communiqué.

Ces propos ont choqué les proches des victimes puisque les deux ouvriers, Franck Mathelin, 43 ans, domicilié à Feurs et son collègue Angello Delli, 47 ans, de Pouilly-les-Feurs, sont entre la vie et la mort. Compte tenu de la gravité des blessures, les deux ouvriers ont été héliportés à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, où ils ont été plongés dans le coma, selon les informations que nous avons pu recueillir hier auprès des familles, sous le choc. « Franck a été plongé dans un coma artificiel. Il est brûlé au 3e degré sur une bonne partie du corps. Il a eu les côtes cassées et le pronostic vital des médecins est engagé. Il faudra attendre les jours qui viennent pour savoir s'il pourra s'en sortir », expliquait en pleurs, son épouse, Valérie, après l'avoir vu hier après-midi à l'Hôpital Edouard-Herriot. Et elle ajoutait : « Je trouve scandaleux l'attitude de l'entreprise qui se préoccupe plus des conséquences sur l'environnement que de l'état de santé de ses salariés ». C'est aussi ce qui a choqué Agnès Jacobé, une cousine de Franck Mathelin, qui était complètement abattue hier. « Quand Franck nous parlait, il disait qu'il était exploité. Il travaillait de nuit, dans la pénombre, dans la crasse. Il disait que s'il avait pu, il serait allé travailler ailleurs. Il avait fait des études d'horticulture. Il aimait les fleurs, la vie, la nature. Il avait le cœur sur la main ».

Choquée également, l'épouse d'Angelo Delli, qui ne pouvait à peine parler. « Je l'ai vu cet après-midi. [...]

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