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Les bonnes stratégies pour s'en sortir

Vendredi 15 Octobre 2010 - Lu 136 fois
Catégories : Actus de l'emploi

Bouillon de Cultures: mai 2007On ne tarit pas d'éloges sur les formations supérieures courtes (bac 2). Sans doute faut-il y voir l'effet de l'excellente insertion professionnelle des titulaires d'un BTS ou d'un DUT. A y regarder de plus près, pourtant, ces filières sont doublement paradoxales. Pourquoi les deux tiers des diplômés de DUT décident-ils de poursuivre leurs études si ces filières préparent aussi bien au marché du travail? Et comment oublier que 22% des inscrits en BTS jettent l'éponge par "lassitude" au cours de leur cursus? Soit, tout de même, près de 12 000 étudiants par an, au premier chef dans les spécialités vente, comptabilité, secrétariat ou -plus étonnant- électricité et électronique.  

Les STS continuent de préparer directement à l'emploi

L'explication? Sous les appellations STS (sections de technicien supérieur) et IUT (instituts universitaires de technologie) se cachent en fait de profondes disparités. Les premières attirent avant tout des bacheliers professionnels (bac pro) quand les seconds recrutent surtout parmi les bacheliers généraux ou technologiques. Les STS continuent d'être des voies de qualification supérieure qui préparent directement à l'emploi ; les seconds se transforment peu à peu en itinéraires de contournement du premier cycle universitaire et ouvrent à la poursuite d'études... Il faut dire que, si le taux d'insertion des bac 2 est très bon, la qualité des postes obtenus laisse à désirer : faible salaire, proportion de CDD élevée, accès au statut de cadre limité... "Alors qu'avec une licence ou un master en poche les améliorations sont très marquées", précise Joaquim Timotéo, du laboratoire d'économie d'Orléans. Autrement dit, tout incite les étudiants à continuer leurs études.  

Lettres et sciences humaines: la fin des idées reçues?

Dans l'esprit du public, ce sont des voies de relégation, des filières-impasses à éviter d'urgence. La réalité est plus nuancée. Les chercheurs du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) ont tout d'abord montré que les étudiants inscrits dans ces filières les ont sciemment choisies, majoritairement pour devenir enseignants. Il ne s'agit donc nullement d'une orientation par défaut. De plus, les débouchés professionnels varient beaucoup, selon que l'on est diplômé en lettres ou en sciences humaines (droit, gestion, sociologie...). Ces derniers trouvent beaucoup plus facilement place dans le secteur privé, dans des domaines aussi variés que les ressources humaines, les services juridiques ou financiers...  

Lire le témoignage de Thibault Saguez qui a choisi de valoriser ses compétences littéraires dans le monde de l'entreprise.

Les employeurs recrutent par mimétisme les mêmes profils

A l'inverse, plus de 50% des diplômés littéraires deviennent enseignants, ce qui les rend vulnérables en raison de la baisse tendancielle des effectifs de l'Education nationale. L'une des pistes d'avenir réside donc dans leur orientation vers le privé. "Mais les entreprises peinent à identifier et à reconnaître leurs compétences", indique Dominique Epiphane (Céreq). Et les préjugés ont la vie dure ! Pour se faciliter la vie - et se rassurer ! - les employeurs recrutent toujours par mimétisme les mêmes profils. Pour tenter de débloquer la situation, le gouvernement multiplie les initiatives (opération Phénix - voir page 142 - cursus de formation en alternance Elsa...). Mais leur portée demeure confidentielle.  

La formule n'en finit pas de connaître le succès. Elle permet à un étudiant d'alterner les périodes en classe et en entreprise. L'idéal pour professionnaliser sa formation... et faciliter son insertion sur le marché du travail. Le succès des licences professionnelles s'explique ainsi. Plus poussé, l'apprentissage offre à l'étudiant l'avantage d'un statut salarié, ce qui lui permet de gagner (un peu) sa vie.  

C'est dans les formations les plus élevées que l'apprentissage connaît le développement le plus important. Dans les écoles de commerce de niveau bac 4, par exemple, la proportion d'apprentis atteint le taux record de... 30 % ! Et elle avoisine 10 % dans les écoles d'ingénieurs ou de commerce à bac 5. "Au risque d'oublier la population traditionnelle de l'apprentissage - les CAP et BEP - pourtant les plus exposés au chômage", s'inquiète Julien Calmand (Céreq).  

Lire le témoignage de Marie Flamant qui a fait une partie de ses études en apprentissage.

La montée en puissance récente des doubles diplômes

Autre moyen de favoriser son insertion professionnelle: améliorer son profil par l'enrichissement de son cursus. D'où la montée en puissance récente des doubles diplômes ou l'émergence des bilicences (droit et langues, sciences et philosophie, sciences et musicologie...). L'enjeu? Sortir du lot et se faire repérer par l'employeur. "L'impact du double diplôme sur l'insertion est très positif, mais il s'agit encore d'une tendance marginale", nuance Stéphane Jugnot (Céreq). Certes, ce choix demeure cantonné aujourd'hui aux plus brillants des étudiants. Il n'empêche! L'avenir semble bel et bien aux parcours pluridisciplinaires.  

Mathilde Aglietta a obtenu une double compétence pour se démarquer.Lire son témoignage

A voir la foule des postulants qui se presse aux portes des neuf instituts d'études politiques (IEP) de France (1), la cote de Sciences po ne décline pas. Loin de là ! A Paris, la hausse des inscrits au concours d'entrée de juin a été de... 40 % (soit 4 800 candidats) ! Beaucoup postulent sans avoir une idée précise de ce qu'ils envisagent de faire par la suite. Les débouchés de ces formations pluridisciplinaires de cinq ans - un tronc commun les trois premières années, puis une spécialisation en master - sont-ils à la hauteur ? Tout à fait. A Sciences po Paris, 94 % des diplômés ayant décidé d'entrer dans la vie professionnelle (hors master affaires internationales) disposent d'un emploi un an plus tard. A Lyon, près de 80% des diplômés occupent un emploi au bout de six mois... parmi les 61% qui entrent directement sur le marché du travail.  

Car la surprise est bien là: une part importante des diplômés d'IEP (30% à Paris, 25% à Lille et, donc, 39% à Lyon) choisissent de poursuivre leurs études. En général, pour un master spécialisé (bac 6), une école de commerce ou pour une préparation aux concours (ENA, Quai d'Orsay, etc.). Une stratégie dont l'effet ne pourra qu'être positif sur leur insertion professionnelle.  

Si la fonction publique reste un débouché clef des IEP - surtout la territoriale -le secteur privé ne cesse de prendre de [...]

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Bouillon de Cultures: mai 2007